Wednesday 21 March 2007
Machine à voter : l'argument de poids
Lu dans cet article du Monde, sur les machines à voter qui commencent à apparaitre en France et les soupçons qu'elles inspirent (emphase ajoutée par moi-même) :
A l'automne 2006, un groupe d'informaticiens néerlandais a fait l'acquisition de machines Nedap pour en évaluer l'intégrité. "Ces informaticiens ont démonté une machine, ont constaté qu'ils pouvaient en changer le logiciel et l'ont reprogrammée pour jouer aux échecs", explique M. Di Cosmo. Surtout, ils affirment être parvenus à capter les radiofréquences émises par la machine à une distance de 25 mètres environ et être ainsi à même de savoir si le nom affiché sur l'écran à cristaux liquides de l'appareil - le nom du candidat pour lequel le vote a été enregistré - comporte ou non des caractères accentués. "Ce qu'ils ont fait, c'est simplement de vérifier que la machine fait bien ce qu'on lui demande", tempère M. Palisson. Quant à la possibilité de surveiller à distance le fonctionnement de la machine, "l'expérience a été faite sur un ancien modèle qui n'est plus en service et, de toute façon, il serait possible de mettre en oeuvre le même type de surveillance avec le vote classique, au moyen de caméras installées dans les isoloirs", réplique le directeur de France-Election, qui fait valoir qu'aucun dysfonctionnement des appareils Nedap n'a été rapporté.
Passons outre le fait que les caméras installées dans les isoloirs seraient probablement moins efficaces et plus difficiles à mettre en œuvre que la faille que M. Palisson tente de balayer. L'argument mis en emphase ne sert malheureusement pas les intérêts de M. Palisson : il revient à dire qu'une faille dans un système n'est pas importante car elle peut exister dans un autre système utilisé. C'est faux. Une faille est une faille, et tenter de la minimiser de la sorte est irresponsable.
Difficile d'être mis en confiance avec ces propos.
Comments
1. Alban [21/03/2007@19:03]