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Tuesday 8 August 2006

GNOME et mono : moi aussi je veux troller !

Je résiste à l'envie de créer un compte sur linuxfr pour répondre à ce journal. Mais du coup, je réponds ici :-) Il y a beaucoup de faux problèmes, rumeurs et incompréhensions, et quelques vrais problèmes.

Je colle l'extrait :"New modules may be accepted into the desktop or admin releases with a dependency on gtk#/mono"

Beaucoup ne savent pas comment GNOME est découpé. Il y a quatre regroupements de logiciels :

  • la plate-forme : il s'agit des bibliothèques de base comme GTK+, gnome-vfs, etc. ;
  • le desktop : cela contient toutes les principales applications (tableaux de bord, gestionnaire de fichiers, navigateur, client mail, etc.) et c'est généralement à ceci qu'on pense quand on parle de GNOME ;
  • la partie admin : quelques outils pour faciliter la vie des administrateurs ;
  • les bindings : ils permettent de développer des applications GNOME dans d'autres langages que le C.

Cette décision ne concerne donc que le desktop et la partie admin. La plate-forme n'est pas concernée. Je précise car c'est important : si mono était accepté dans la plate-forme, alors la dépendance serait vraiment présente. En l'état actuel, il ne s'agit que d'applications. Voir ci-dessous pour mieux comprendre cet argument.

Cela va donc obliger les utilisateurs de Gnome à avoir Mono et le binding GTK# sur leur ordi.

C'est faux. GNOME est modulaire : on peut tout à fait installer 99% de GNOME sans avoir mono. En l'occurence, actuellement, il n'y a que Tomboy, qui est un tout petit programme, qui dépend de mono. Il n'y aura en outre pas de grosse migration vers mono (du type : on réécrit tout), sauf peut-être pour quelques modules si les mainteneurs en voient le bénéfice. Dans ce cas, il faudra l'accord de la release team.

C'est une décision très controversé du fait de l'incertitude juridique et technique autour de Mono

Oui, c'est une décision controversée. Mais ce n'est pas à cause de l'incertitude juridique : depuis que l'OIN existe, ce point n'inquiète presque plus personne. Red Hat était plus que réticent à l'idée d'utiliser mono, mais cela a changé.

Les principales controverses, à mes yeux, concernaient les performances de mono et le fait qu'accepter d'utiliser mono dans GNOME signifie que nous acceptons d'utiliser un autre framework complet, alors que GNOME a pour but d'être un tel framework. Il y a eu de longues discussions sur ces points et donc la décision en a tenu compte. Il faut noter que l'aspect performance est un faux problème car pour tout module proposé pour inclusion dans GNOME, la performance est évalué. Que le module dépende de mono ou non, cela ne change rien lors de l'évaluation.

Pour les irréductibles réfractaires à Mono il reste XFCE qui devient vraiment bien et dont la release 4.4 promet de roxer. Il va également y avoir beaucoup de changements dans KDE avec le passage en version 4.0 et les gnomistes réfugiés peuvent espérer une grosse refonte de l'interface utilisateur afin de se rapprocher de la simplicité de Gnome.

XFCE 4.4 va être très bien, et KDE 4.0 le sera sans doute aussi. Mais parler de gnomistes réfugiés me semble un peu extrême. Pour les utilisateurs qui ne s'intéressent pas au côté technique, cette décision ne change strictement rien. Pour les utilisateurs s'intéressant au côté technique, je doute que cela change grand chose pour bon nombre d'entre eux. Il faut aussi voir ce point de l'autre point de vue : des gens auraient quitté GNOME si cette décision n'avait pas été prise.

Passons aux commentaires de ce journal...

Il est évident que cette dépendance introduite ici va être utilisée par pleins de logiciels et qu'il va devenir impossible d'être un gnomiste sans utiliser Mono.

On ne contrôle pas le langage qui est choisi par les développeurs de logiciels libres. Il existe déjà de nombreuses applications utilisant mono dans le monde GNOME, et ce, indépendamment de la décision concernant GNOME. Cela ne veut pas dire que toutes les nouvelles applications utilisent mono, loin de là (beaucoup de gens préfèrent PyGTK).

C'est si lent que ça une application développée en Mono ? Tu as un exemple en tête ?
beagle? Et ca en bouffe de la ressource en plus et ca marche meme pas bien qui plus est.

ou encore :

>> As tu seulement utilisé mono
Oui et j'ai viré Beagle vite fait.

On voit souvent cet argument/cette confusion. Beagle n'est pas l'exemple le plus adapté pour juger des performances d'une application mono en raison de tout ce que beagle essaie de faire. Et beagle n'est pas lent en tant que tel, mais a une consommation mémoire horrible. Quelqu'un a d'ailleurs bien relevé ce point :

Ça fait plusieurs fois que je vois des gens juger Mono à partir de Beagle ou F-Spot... vous avez vu le numéro de version de ces logiciels ? Beagle est une 0.2.x, et fspot une 0.1.x.

Après avoir viré l'applet mini-commander pour la remplacer par la deskbar-applet et sa dépendance à python,
Voilà qu'il vire l'applet pense-bête pour la remplacer par tomboy et sa dépendances à mono.
et en plus, imposer ces mastodonde au coeur du projet GNOME :((

J'ai du mal à comprendre comment une applet peut se trouver au cœur du projet GNOME, mais bon... Tout d'abord, l'applet pense-bête va rester un certain temps avant d'être disponible séparément. Donc il ne devrait pas y avoir de problème, si ?

La méthode pour imposer mono est très Crosoftienne. D'ailleurs je ne suis pas étonné de voir que cela vienne des marionnettes et autres proxy open source de Crosoft (il paraît qu'il y en a qui doutent encore :p ).

Alex Graveley travaille pour VMware et a développé Tomboy sur son temps libre. Est-ce que cela fait de lui une marionnette de Microsoft ? Si oui, il faut vraiment m'expliquer :-)

Le principe est simple: tu prends un composant logiciel qui marchent (sticky notes), tu le re-écrits en ajoutant 3 features à 2 balles mais avec le framework qui arrange tes affaires (tomboy)... et SURTOUT tu n'améliores pas la version qui existe en avançant des arguments coup de point, genre "je sais pas coder, alors j'utilise mono.net!". Résultat, tu fais dégager une appli qui marche et tu imposes ton framework... magie!

Je comprends un peu mieux comment naissent les rumeurs désormais :-) Le fait est que presque personne ne travaillait sur l'applet pense-bête. Il aurait certainement été possible de l'améliorer et de ne pas accepter Tomboy mais personne n'a été là pour le faire... Alex a travaillé sur Tomboy de manière indépendante, sans toucher l'applet pense-bête (probablement car Tomboy était un essai au début). C'est le logiciel libre, les gens décident parfois de commencer un nouveau projet au lieu d'en améliorer un existant.

Dans une grosse entreprise, disons que tu veux "vendre" (et oui... il faut bouffer un jour) du desktop libre... bin avec mono dans gnome tu te retrouves sur le terrain technique où Crosoft est leader dans l'esprit des décideurs (.NET=Crosoft, JAVA=Sun)... résultat, tu donnes un paquet de billes pour te faire orbitaliser par les commerciaux de Crosoft... mais ça, j'ai l'impression que peu de gens comprennent.

Il faudra expliciter le raisonnement car je n'arrive pas à le suivre. Les décideurs qui vont décider pour le choix d'un environnement de bureau ne s'intéressent pas à mono, mais à l'environnement de bureau. Si c'est à propos du développement de logiciel, j'arrive déjà mieux à comprendre, mais les décideurs ne seront-ils pas intéressés de voir qu'ils peuvent envisager de migrer vers autre chose que Windows sans changer de code ? (réelle question de ma part)

Par contre en faisant entrer Mono par la petite porte, il y a des chances que certains essaient d'en profiter pour l'imposer comme pilier de Gnome 3.

GNOME 3 ne sera pas un changement technique, mais un changement dans l'ergonomie et la façon de penser le bureau. Je suis de ceux qui pensent qu'on peut faire tout ce que GNOME 3 pourrait être dans GNOME 2.x, donc il est vrai que je suis peu réceptif quand on parle de GNOME 3 ;-)

Pour conclure, le débat GNOME/mono a fait rage depuis quelques années. Aujourd'hui, rien de majeur n'empêchait cette décision et la release team savait très bien qu'il y aurait des mécontents, quelqu'aurait été la décision. GNOME reste libre et s'ouvre à de nouveaux développeurs. Est-ce vraiment une mauvaise chose ?

Thursday 15 June 2006

Women's Summer Outreach Program

Women's Summer Outreach Program

Thanks to everyone who helped with this program!

We want to see the poster in lots of universities, so everyone can help out and spread the word!

Thursday 8 June 2006

What is GNOME?

Havoc wrote:

Thinking about a category like "social networking" as the goal just doesn't work for me because it predefines what we can do. (I'm also not a fan of goals like "a desktop" or "a web browser" or "a window manager," by the way, though in the past I obviously did think that way. If I were dictator of GNOME today the first thing I'd do is change the project definition on the front page of gnome.org to something broader and more open-ended.)

What I'd like to encourage is either thinking concretely about the details of user needs or the user experience, or thinking broadly about all the stuff the project could do in the big picture, and keep some allergy to thinking in terms of existing technology names or trends (even when they apply, to me they're just a bad place to have my head).

I believe there have been discussions about clarifying the definition of GNOME for a really long time, and this is an issue we need to tackle.

Here's how I would define GNOME (I expect some people to disagree, of course ;-)): GNOME is a community working towards one goal: making informatics useful to the user.

I don't like the computer term and don't want to use it (since we should not forget about mobile and embedded devices, and also consider other devices that might appear). Sure, informatics is probably not widely used in English and might not sound great (yet), but it's really the best term for this in my opinion. It's up to us to make it more widely used (similarly, we should make ISD widely known, but that's for another post).

This definition does not talk about freedom, but I don't think it's an issue. Freedom is one of our core values (if not the most important one), and we will continue to explain why GNOME being free/libre is essential. However, if it was just a matter of freedom, we could stop working on GNOME: there are already other free/libre projects playing in the same field as GNOME. If we continue to work on GNOME, it's because we think we are trying to achieve the right thing and because we love our community.

I guess a lot of people would have defined GNOME as a desktop. GNOME is not a desktop. We're already providing some software that goes beyond the desktop: it's our platform, which other people are using to build something different. Also, our current definition of the desktop is aging and limiting us: if you ask me, Rhythmbox is part of the desktop; but it's not part of the GNOME Desktop. We're blocked with the "should it be included in the desktop set?" question, which is limiting our vision. A lot of software out there is not in our desktop set, but integrates well with the GNOME Desktop. I believe we should continue to ship our software, but we should also be more open-minded and use a process like the GNOME certification to bless software (including ours). We should be able to tell people without any hesitation: you don't like nautilus, try the great Thunar! Is the GNOME panel (or, to be more correct, some of the applets) not optimal for the users? Why not look in another direction?

What we're trying to do is to let the user use his computer, his internet tablet, his phone, etc. This is our goal. This is a broad goal, but it's okay because it frees us. Technical details are important (bonobo? dbus?), but they are only this: details.

This goal could be a definition of the GNOME project, but I wouldn't define GNOME in the same way. GNOME is a community. Community of contributors and of users. GNOME can't live without those people. They love GNOME and they make GNOME worthwhile. GNOME is a community working towards one goal: making informatics useful to the user.

Tuesday 6 June 2006

Le CPE, quelques mois après...

Non, je ne vais pas parler de pourquoi le CPE est bien ou pas bien. Je préfère juste rappeler quelques petits points intéressants :

  • un petit rappel de la chronologie (merci Wikipédia) ;
  • Nicolas Sarkozy s'est assez rapidement désolidarisé du gouvernement. Ainsi, dès le 17 mars, il ne fait que signaler que les forces de l'ordre font du bon travail, et ne cherche pas à soutenir le premier ministre :

Refusant de s'exprimer sur les moyens de sortir de la crise du CPE, il a précisé que son travail, "c'était que les manifestants puissent manifester en toute sécurité et que les voyous soient arrêtés".

  • Marseille est une ville fantastique :
    • le 7 mars : entre 10 et 12 000 personnes selon la police, 100 000 personnes selon les organisateurs
    • le 16 mars : plus de 15 000 personnes selon les organisateurs, 7 000 d'après la police
    • le 18 mars : 7 000 manifestants, selon la police, 130 000, selon les organisateurs
    • le 23 mars : 10 000 personnes selon la préfecture, 50 000 selon les organisateurs
    • le 28 mars : 250 000 personnes, selon les organisateurs, 28 000 selon la préfecture
    • le 4 avril : 250 000 personnes selon les organisateurs. Pas de chiffre de la police trouvé.
  • pour une ville de la taille de Grenoble, 26 000 personnes selon la police et 60 000 selon les organisateurs est assez impressionnant ;
  • un symbole est toujours très efficace lorsqu'il s'agit de faire passer un message. Cette manifestante déguisée en Marianne l'a bien compris et cela a fonctionné à merveille : tout le monde a parlé d'elle.

Des détails pas forcément importants, mais un peu significatifs quand même...

Petite parenthèse : c'est dommage que si peu de sites d'informations laissent les articles accessibles en permanence. J'aurais pu utiliser Wikinews, certes...

Monday 5 June 2006

Google Video est mon ami

Je suis toujours en retard quand il s'agit de découvrir les nouveaux sites à la mode ou les nouveaux services... J'ai donc joué seulement récemment avec Google Video. Un des intérêts de Google Video par rapport à YouTube (par exemple) est qu'on peut télécharger la plupart des vidéos pour les regarder, sans avoir à souffrir avec Flash. Très pratique, lorsqu'on est allergique comme moi à Flash ;-)

Et donc, dans Google Video, on peut trouver :

  • MacGyver qui fait ses courses, dans une publicité pour Mastercard (merci Yan !) ;
  • le clip de Take on me de a-ha que m'a fait découvrir mon frère récemment (ah, que de souvenirs, avec le 45-tours de cette chanson !) ;
  • les bandes-annonces des films, comme An Inconvenient Truth qu'il faudra aller voir à sa sortie ;
  • nos amis de Lordi, grand vainqueurs de l'Eurovision 2006 et une des raisons qui me fait aimer la Finlande aujourd'hui (présenter des monstres pour un concours un peu coincé comme l'Eurovision, il fallait quand même oser !) :-) Alors en vrac, il y a la finale, la demi-finale et le clip.

C'est tout de même triste de ne pas avoir assez de temps pour regarder toutes les vidéos qui semblent intéressantes !

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by Vincent