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Tuesday 25 January 2005

Grand Maître de l'Orthographe

C'est avec plaisir que je peux, depuis samedi, dire que je connais le Grand Maître de l'Orthographe. Guillaume a gagné les Dicos d'Or 2004, catégorie Seniors amateurs. Ce n'est pas facile de trouver des informations à ce sujet sur Internet, donc voici juste un petit article. C'est dommage que le site des Dicos d'Or ait disparu.

En tout cas, j'imagine que Guillaume doit être sur un petit nuage : ce n'est pas tous les jours qu'on réalise un objectif qu'on s'était fixé, et qui ressemble un peu à un rêve...

Thursday 9 December 2004

Vie associative dans une école

Puisque je suis sur Planet ENSIMAG (bon classement sur Google, soit dit en passant), j'en profite pour m'adresser aux quelques élèves-ingénieurs qui vont me lire. Je préviens juste que ça ne va pas plaire à tout le monde et que ce n'est certainement pas un problème qui n'existe que dans une école. Je pense qu'on retrouve ce problème absolument partout. Ce n'est pas une raison pour ne pas chercher une façon de le résoudre.

Je rappelle avant tout que j'ai été moi-même élève-ingénieur pendant trois ans, et que j'en côtoie depuis au quotidien soit parce que ce sont des amis, soit parce que je les croise pour aller dans mon bureau, soit parce que ce sont mes élèves. Donc je pense pouvoir dire que je sais de quoi je parle.

Dans une école (et dans une université aussi), il y a une vie associative. Plusieurs clubs et associations existent pour proposer différents services à tous les élèves-ingénieurs. Ces clubs et associations ont un fonctionnement bénévole (sauf peut-être dans certains rares cas) et il faut des personnes pour qu'ils fonctionnent. Ca ne tourne pas tout seul. Je pense que tout le monde est d'accord jusqu'ici.

On va le dire franchement : la vie associative dans une école est un formidable gâchis. Tant de personnes et de qualités, si peu de vie associative. Cela ne veut pas dire que c'est toujours un échec (bien au contraire), mais cela pourrait être tellement plus vivant, tellement plus réussi. Selon moi, il y a trois gros problèmes et ils ne sont pas insolubles :

  • les élèves-ingénieurs ne veulent pas s'investir ;
  • l'administration ne fait rien pour encourager les élèves-ingénieurs à s'investir ;
  • les clubs et associations ont trop souvent un problème de communication et ne parviennent pas à attirer des élèves-ingénieurs.

Le troisième point est mine de rien très important : c'est un des plus gros défauts dans tout ce que j'ai fait à mon époque. Et c'est tout simplement essentiel lorsqu'il faut passer la main. Malheureusement, je ne sais pas si on peut apprendre ceci autrement que par l'erreur...

Le second point est critique : l'administration a tendance à dire qu'elle n'a pas besoin de favoriser la vie associative car cela sera déjà bien utile d'avoir ces quelques lignes sur un CV. Est-ce que les gens qui prennent ces décisions se souviennent de leur vie étudiante ? Quand on est élève-ingénieur/étudiant, on ne pense pas à ça ! Modifier favorablement la moyenne de ceux qui participent activement à la vie associative pourrait motiver les gens, mais leur dire que plus tard, ça leur servira, c'est totalement inutile (je ne suis pas pour autant pour la modification des moyennes). Un élève-ingénieur/étudiant a presque toujours une vision à court terme de ce point de vue là, et on n'y peut rien.
L'administration doit soutenir activement la vie associative, et ce d'autant plus qu'une vie associative active et saine a de grande chance d'augmenter la motivation et le succès des élèves-ingénieurs. Un premier pas tout simple à faire pour l'administration serait de faire savoir qu'elle connait les gens qui participent activement (et positivement) aux clubs et associations. Lorsque je suis allé faire signer un dossier pour une demande de bourse de thèse au directeur de mon école (qui a terminé son mandat depuis), il a mis un commentaire que je regrette de ne pas avoir photocopié et qui m'a fait énormément plaisir (même s'il contenait des erreurs :-)) : il savait que je m'investissais et il connaissait la valeur de cet investissement. Une simple reconnaissance, même d'estime, de la part de l'administration est très importante. Il faut que les élèves-ingénieurs qui font des efforts savent que c'est apprécié. Ils ne peuvent pas le deviner.

Le troisième point... C'est celui sur lequel je vais m'attarder.
Un(e) élève-ingénieur ne veut généralement pas s'investir dans un club ou une association. Il (ou elle) préfère faire la fête, ou faire quelque chose dans son coin. Ce ne serait pas trop un problème si tout le monde n'avait pas ce côté individualiste. Bien entendu, si un club ne vous intéresse pas, cela ne sert à rien de particper à la vie de celui-ci. Bien entendu, certains élèves-ingénieurs ont une vie et des activités en dehors de l'école. Bien entendu, d'autres ont des problèmes personnels plus importants. Mais ce n'est rien en comparaison du nombre de personnes qui n'entrent pas dans ces catégories et qui utilisent les services d'un club sans jamais rien lui donner en retour est énorme. Même pas un merci, ce mot qui a le pouvoir de motiver quelqu'un comme rien d'autre. Les rares fois où l'on m'a remercié se comptent sur les doigts de mes deux mains. Mais elles ont été très importantes, voire décisives. Elles m'ont poussé à continuer.
La principale objection qu'on va me faire, c'est je n'ai pas le temps. Et c'est certainement vrai et sincère. Mais il faut savoir que plus tard, il y aura encore moins de temps pour rendre à des gens ce qu'ils vous ont offert. On me dira ensuite qu'il y a déjà des gens qui s'en occupent et qu'il n'y a pas besoin de plus de monde. C'est faux : ceux qui font (sur)vivre les clubs et associations n'ont pas plus de temps libre. Ils arrivent à se débrouiller, mais ils aimeraient certainement de l'aide. Si tout le monde participait, cela prendrait beaucoup moins de temps à chacun et tout le monde profiterait des services. Qu'on s'amuse lorsqu'on est élève-ingénieur, c'est tout à fait normal. Après tout, il faut en profiter pendant qu'on le peut encore. Mais qu'est-ce qui vous empêche de vous amuser en participant à une association ?

Tout mon discours n'est pas très clair ? Illustrons un peu avec quelques chiffres. Dans ma promotion, nous étions plus de 200 (je compte la promotion du département Télécommunications car nous partagions la même vie associative). Pendant mes trois ans d'études, je suis convaincu que seule une vingtaine des élèves-ingénieurs de ma promotion ont construit la vie associative de l'école. Et cela a toujours été les mêmes personnes qui faisaient tout. Est-ce normal ? Que ce serait-il passé si la moitié d'entre eux avait abandonné (beaucoup, moi y compris, y ont pensé) ?

Pour l'instant, tout ce que j'ai pu constater, c'est que tout le monde ignore le problème. Tout va bien. Cela fonctionne, certes (et encore, pas toujours). Mais pourquoi est-ce que cela ne pourrait pas être encore mieux ? Pourquoi ne pas avoir de l'ambition, rêver un peu, puis passer à l'action ?

Thursday 25 November 2004

Creative Commons en France : ça y est !

J'en avais un peu parlé, mais maintenant, c'est officiel : les licences Creative Commons sont disponibles en version française. Cela signifie plus qu'une simple traduction, puisqu'elles ont été adaptées au droit français. Il y a même un petit formulaire qui vous aide à choisir la licence qui vous convient le mieux.

Je m'étonne de n'avoir lu cette information nulle part, donc à mon avis, quelqu'un qui a un compte sur LinuxFR devrait peut-être soumettre une dépêche...

Bon, je vais basculer dès que j'aurai le temps mon site sous cette licence.

Friday 19 November 2004

Salaire d'un ministre

Vu dans cet article du Monde :

Le chef de l'Etat s'attribue un traitement inférieur aux autres membres de l'exécutif : environ 6 594 euros bruts mensuels (79 133 euros par an), quand le premier ministre perçoit 20 206 euros, les ministres 13 471 euros et les secrétaires d'Etat 12 795 euros.

Il y a actuellement un premier ministre, un ministre d'État, 16 ministres, 13 ministres délégués, 13 secrétaires d'État. En diminuant par deux leur salaire (qui resterait quand même élevé), on pourrait financer 196 nouveaux doctorants.

Friday 12 November 2004

Question métaphysique

J'ai plein de choses à raconter, mais pas beaucoup de temps... Je vais voir si je pourrai rattraper ce retard plus tard. Parce que là, j'ai une question métaphysique. Elle est peut-être naïve, ou alors pertinente. Je ne sais pas.

Il y a une sorte de BD qui trainait et qui était une sorte de présentation de la Genèse (en gros, ça va jusqu'au retour de Jacob et ses retrouvailles avec son frère, Ésaü). Je l'ai lu rapidement. Il faut dire que je n'ai aucune culture religieuse, donc j'ai appris pas mal de choses. J'ai été assez surpris par certaines choses (notamment le fait que pas mal d'hommes importants semblent avoir des enfants avec d'autres femmes que leurs épouses, et aussi certains comportements pas très divins de Dieu), mais bon, là n'est pas la question. La Genèse semble faire beaucoup intervenir Dieu. Et cela m'a un peu rappelé des cours de philosophie dans lesquels on étudiait les justifications de l'existence de Dieu, de sa perfection, etc.

J'en viens à ma question métaphysique. On part, quand on en a besoin, du postulat que Dieu existe, qu'il est parfait et qu'il a créé le monde et tout ce qui y vit. J'aimerais comprendre deux choses :

  • est-ce possible pour Dieu de créer des choses non parfaites ?
  • le mal existe. Est-ce Dieu qui l'a créé ?

La première question est plus complexe qu'il n'y parait (du moins, à mes yeux) : l'omnipotence et la perfection peuvent entrer en contradiction. Pour moi, créer quelque chose d'imparfait implique que le créateur n'est pas parfait. Donc si on est omnipotent et parfait, on a le pouvoir de tout faire, mais on ne peut pas accepter de tout faire.

La deuxième question est un peu liée à la première. Si la réponse est non (auquel cas, c'est l'Homme, ou Satan, ou... qui a créé le mal), alors cela voudrait dire que Dieu n'est pas créateur de tout, qu'il existe des choses indépendamment de Dieu. Est-ce choquant ? Et si la réponse est oui, pourquoi ?

En fait, ce qui m'intrigue, c'est que, dans ma compréhension de la perfection, même si Dieu laisse le libre arbitre aux hommes, ceux-ci ne pourraient pas faire de mal car le mal ne peut pas exister dans le monde qu'a créé Dieu. Le libre arbitre n'entre en jeu qu'après la perfection de ce qui est créé par Dieu. En théorie, l'homme devrait avoir le choix, mais le choix entre différentes choses qui sont du côté du bien. Et ce n'est pas le cas.

Voilà. Je ne sais pas si c'est très clair... Et puis peut-être que c'est bête, mais cela m'intrigue. A tous ceux qui ont une meilleure culture que moi, qui ont déjà réfléchi à ce genre de choses ou qui ont une réponse, les commentaires sont ouverts. Je n'accepterai aucun commentaire irrespectueux envers qui que ce soit ou quelque religion que ce soit (lire : ces commentaires seront effacés). Je rappelle qu'il est possible de faire des commentaires anonymes.

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by Vincent