Vous le savez probablement déjà, mais je répète pour ceux qui ne suivent vraiment pas les informations : il y a quelques semaines, HP a annoncé une vague de licenciements importante (moins 10% des effectifs), notamment en Europe (moins 15% pour ce continent), et particulièrement en France (mois 25% de par chez nous). Et encore plus particulièrement à Grenoble, berceau de cette entreprise en France. Beaucoup de personnalités politiques ont réagi à cette annonce, ce qui se comprend puisqu'il parait que HP est en plutôt bonne santé.
Je vais avouer que je suis assez surpris de l'ampleur de la réaction des politiques. Je dirais que c'est lié en partie au fait que HP soit en bonne santé, mais aussi (surtout ?) au fait que pour une fois, ce sont des emplois du tertiaire de niveau élevé qui sont menacés. Et je crois qu'on n'aime pas voir de tels emplois disparaitre de France (ce que je conçois parfaitement). J'ai d'ailleurs été assez amusé
de voir des représentants des employés HP grenoblois parler du problème avec Marie-George Buffet (secrétaire nationale du parti communiste), qui avair l'air très concernée : les cadres de ce niveau ne sont généralement pas des habitués du parti communiste... Bref, ce n'est pas le sujet de ce billet.
Le maire de Grenoble a décidé d'agir et est allé à Palo Alto rencontrer les dirigeants mondiaux du groupe HP. C'est bien de voir le maire actif face à ce problème (même si on se demande s'il n'en profite pas pour faire beaucoup parler de lui...). Il en parle un peu dans un échange avec des lecteurs de Libération. Voici une citation du maire qui est assez intéressante (l'emphase est ajoutée par mes petites mains) :
J'ai rencontré deux vice-présidents de HP, le premier en charge de la stratégie et des ressources humaines et le second des questions internationales et institutionnelles du groupe. Les entretiens ont été très tendus, nous n'avions pas en tant que délégation grenobloise à délivrer de message d'amitié compte tenu de la décision du groupe. [...] Nous avons évoqué les domaines de télécommunication, des objets communicants, et des logiciels libres.
Et plus loin, il continue :
Nous ne misons pas uniquement sur les micro et nanotechnologies; nous essayons de développer notamment les logiciels avec la même ardeur et la même importance.
Dit comme ça, on croirait entendre que Grenoble est très ouverte au Logiciel Libre. Cela donne l'impression que la ville est prête à accueillir des entreprises travaillant dans ce domaine. Quelqu'un a-t-il plus d'informations à ce sujet ou peut-il confirmer cette position ?
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