L'Europe a frappé la première cette semaine. Elle condamne Microsoft à :
- verser une amende de 497 millions d'euros pour abus de position dominante en Europe ;
- dévoiler dans des conditions raisonnables (de prix, d'accès, etc.) les interfaces permettant de communiquer avec ses logiciels ;
- proposer une version de Windows® sans Windows Media Player.
Evidemment, tous les responsables américains ont crié au scandale, que cette condamnation tuait l'innovation au lieu de la protéger, qu'elle ne faisait que protéger les concurrents au lieu d'encourager la concurrence, etc. Personnellement, je ne suis pas sûr que séparer Windows Media Player soit une bonne condamnation. En effet, tous les systèmes d'exploitation sont vendus avec de nombreux logiciels. Cela signifie-t-il que chacun d'entre eux devrait vendre les logiciels séparément ? Il faudrait peut-être simplement permettre une désinstallation facile des logiciels en question...
Arrive ensuite le crochet de Lindows : Microsoft avait attaqué Lindows car la marque Lindows® ressemble trop à la marque Windows®. Après avoir subi un revers aux Etats-Unis, Microsoft avait attaqué Lindows dans différents pays, obtenant notamment quelques succès aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Le juge américain invite Microsoft à arrêter ces procès dans d'autres pays, sous peine de ne plus autoriser Microsoft à faire appel aux Etats-Unis. Comme quoi, le harcèlement juridique ne pait pas.
Enfin, l'Australie a refusé l'extradition vers les Etats-Unis d'une personne suspecte de pirater des logiciels. Et forcément, les Etats-Unis ne sont pas contents... Ceci dit, il suffirait d'attaquer en justice la personne en question en Australie. Pourquoi vouloir tout faire aux Etats-Unis ?
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